On a parlé d'inceste sur Beur FM...

sos-violenfance Par Le 02/03/2020 0

Le lien vers le podcast de l'émission se trouve sur la page "Podcasts radiophoniques"

Et si nous parlions d’INCESTE...

Ce lundi 2 mars 2020, et en compagnie de Gérard Lopez, psychiatre, co-fondateur et président d’honneur de l’institut de Victimologie de Paris, j’étais invitée sur Beur FM.

Nos hôtes, Nadia El Bouga, sexologue, et Philippe Robichon, animateur, allaient affronter avec nous ce terrible fléau qu’est l’inceste.

Et comme il reste toujours tabou et bien dissimulé, ce fléau familial !

Gérard Lopez nous a très justement fait remarquer que ces derniers temps, on ne parlait que de la pédocriminalité à travers les derniers scandales médiatiques « à la mode », Matzneff, Polanski, le monde du sport, l’église, etc...

N’avais-je pas écrit il y a quelques semaines, « le Matzneff qui cache la forêt » ?...

Mais d’inceste, on ne parle pas, ou si peu...

Trop enfoui au sein des familles, il est un fléau bien caché et trop souvent discrètement oublié !

Et le déni qui l’accompagne si souvent...

Et pourtant, il dévaste ses victimes bien plus sûrement et longtemps que le coronavirus.

Combien de suicides, de dépressions, de boulimies, d’anorexies, d’adultes détruits ne lui doit-on pas ?

Combien d’insomnies, de cauchemars, d’échecs scolaires et professionnels ?

Combien de couples à la sexualité bouleversée ?

Combien de mariages ratés ?

Combien de divorces annoncés ?

Combien d’enfants fuyant leur parent incesté ?

L’inceste déclenche des amnésies post traumatiques.

L’inceste est cause de multiples pathologies sévères, un vrai problème de santé publique !

Mais voilà, l’inceste reste le mot imprononçable, et ses maux sont cachés par notre Société moralisatrice...

Parler d’inceste dérange.
Il m’a même souvent semblé que je prononçais un gros mot lorsque j’en parlais...

Et pourtant, et comme le chantait si bien Jean Ferrat, « je twisterai les mots s’il fallait les twister » pour qu’un jour enfin vous sachiez de quelle horreur nous avons été les innocentes victimes !

Car nous sommes toutes et tous des victimes oubliées.

L’inceste nous a pollués, il vaut donc mieux nous éviter...

Serions-nous contagieux ?...

Pour sensibiliser les adultes, et notamment les parents en vue de développer la prévention, j’ai décidé d’écrire mon histoire dans deux livres autobiographiques dont certains passages sont particulièrement difficiles à lire.

Puis j’ai fondé l’association « SOS VIOLENFANCE. Prévention de l’inceste et de la pédocriminalité ».

www.sos-violenfance.fr

En France, plus de quatre millions de victimes de l’inceste...

 

 

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